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Les 5 pièces de mode iconiques de la Parisienne

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Les 5 pièces de mode iconiques de la Parisienne

A l’heure où la fast fashion est de plus en plus controversée, la mode poursuit sa révolution. Les marques revendiquent de nouvelles valeurs. Elles tentent de s’inscrire dans une logique responsable, véritable leitmotiv de la plupart des créateurs contemporains. Les consommateurs sont devenus plus exigeants que jamais concernant la fabrication de leurs vêtements. Le souci de transparence imposé aux marques les oblige à revoir leur sous-traitance. Au sein de cette transition une autre tendance émerge : le recyclage.

Les vêtements ne sont pas des biens de consommation périssables. Dans cet article, nous rendons hommage aux pièces iconiques qui, en résistant à l’épreuve du temps, témoignent du caractère immuable du vêtement.

LE SMOKING YVES SAINT LAURENT

Lors de la présentation de sa 10ème collection à Paris, en juillet 1966, Yves Saint Laurent consterne le public. Et oui, Saint Laurent est un audacieux. Il n’a pas peur de prendre des risques, de choquer pour finalement mieux briller… Alors qu’il avait déjà surpris en 1965 en dévoilant sa robe Mondrian, il marque une nouvelle fois les esprits en introduisant dans son défilé une pièce qui deviendra l’un de ses plus grands succès : Le Smoking. Malgré un accueil mitigé, le Smoking Saint Laurent devient rapidement un classique de la mode féminine, et notamment un incontournable du dressing de la parisienne. Né de diverses inspirations, dont Marlene Dietrich en costume trois pièces dans Cœurs Brulés, Le Smoking rompt avec le culte de la femme pulpeuse qui aime dévoiler ses formes généreuses. En revisitant le style dandy, Saint Laurent prouve que la femme n’a pas besoin de porter des vêtements découverts pour mettre en valeur ses courbes. Et oui les filles, pas besoin d’attraper froid pour être sexy ! Le Smoking incarne le mystère de ces beautés froides, androgynes, dissimulant un pouvoir de séduction certain. Loin d’écouter ses premiers détracteurs, Saint Laurent le sait, la postérité de son Smoking est assurée :

J’ai inventé son passé, je lui ai inventé un futur et il se poursuivra après ma mort.

YVES SAINT LAURENT

LE 2.55 CHANEL

C’est en 1929 que Gabrielle Chanel élabore sa première collection de sacs pour palier à un soucis pratique. Lassée d’avoir les mains prises par son sac à main, elle décide de s’inspirer des sacoches militaires pour réaliser un sac qui puisse se porter à l’épaule. C’est dans cette logique qu’est né en février 1955 le 2.55, version sophistiquée du premier modèle. Ce sac rectangulaire, matelassé, au fermoir gravé Chanel, est muni d’une longue chaîne-gourmette et cuir, libérant les mains de toute entrave. En alliant pragmatisme et esthétique, le 2.55 devient très vite un classique que toutes les femmes s’arrachent. Depuis, il a entraîné de nombreuses déclinaisons, dans différentes couleurs. En 2007, Karl Lagarfeld créé la version la plus luxueuse du 2.55, qu’il nomme « Diamond Forever » pour son fermoir en or blanc paré de 334 diamants. Un peu too much, on vous l’accorde. Mais bon, un coup de bling dans la vie ne fait jamais de mal, surtout quand c’est signé Karl…

LES ESCARPINS LOUBOUTIN

Christian Louboutin admire les femmes. En créant ses célèbres escarpins il matérialise l’amour qu’il leur porte. Mais revenons-en à l’origine, avant qu’il n’ouvre sa première boutique en 1991. Alors qu’il flânait dans les rues de Paris, Christian Louboutin fut frappé par un éclair d’inspiration lorsqu’il aperçut un panneau indiquant aux femmes de ne pas rayer le plancher en bois devant un musée. Si ce constat pratique l’a encouragé à dessiner des escarpins à semelles et boucles comprimées, il n’a pas manqué d’imagination pour en faire l’incarnation de la féminité. Une semelle rouge, un talon fin, une cambrure délicate : telle est la marque de fabrique du créateur. Ambivalent, l’escarpin Louboutin est autant le symbole de l’élégance et de la sophistication que le support de la sensualité et de la provocation.

LE TRENCH-COAT BURBERRY

C’est en puisant son inspiration dans l’ancêtre du trench-coat, l’imperméable de Thomas Macintosh et de Thomas Hancok, que Thomas Burberry fonde sa marque en 1856. Et oui, ça fait un paquet de Thomas… Il voulait créer des vêtements adaptés au temps mitigé et imprévisible de la Grande-Bretagne. Pari réussi, puisqu’il invente en 1879 la « gabardine », tissu révolutionnaire, qui marque les débuts du succès de Burberry. En imperméabilisant chaque fibre de coton et de laine, il rend possible la création de manteaux à la fois résistants et respirants, adapté à toute situation. C’est ainsi que naît le véritable trench-coat aux abords de la première guerre mondiale. Pratique et élégant, il devient même un signe de distinction sociale dans l’armée. Dès les années 1940, sa cible s’élargit. Hollywood en fait l’habit symbolique du détective privé, du gangster, de l’espion, de la femme fatale… Sa dimension unisexe est très avant-garde. Il séduit d’ailleurs autant l’homme que la femme qu’il met particulièrement en valeur, en dessinant sa silhouette à son degré le plus élancé. De nombreux designers l’ont revisité, mais nous, on aime l’authenticité. En l’occurrence le trench-coat, l’original, est signé Burberry, the one and only.

LE KELLY HERMÈS

Dès la fin du XIXème siècle, le sellier Hermès se lance dans la maroquinerie. Robert Dumas crée alors son premier sac, Le Haut à Courroies, destiné à porter l’équipement du cavalier. En 1930, il le revisite pour donner naissance à celui qu’on appellera plus tard le Kelly. Conçu dans un cuir plus souple, il acquiert une ergonomie moderne et devient rapidement le compagnon idéal de la femme active et indépendante. Un peu comme vous, non ? Pratique et esthétique, il séduit notamment Grace Kelly, qui ne s’en sépare pas. C’est en 1956 que paraît la fameuse photo de la star cachant ses premières rondeurs de grossesse avec son sac. En faisant le tour du globe, ce cliché marque un tournant dans l’histoire d’Hermès. Son sac trapèze, désormais baptisé Le Kelly, devient l’accessoire emblématique du luxe français. Symbole de la rareté, il se décline à l’infini. Avec le Kelly, la maison Hermès s’impose en maître de la personnalisation. 

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